Drogue de synthèse. Des comprimés de 4-méthylthioamfétamine sont apparus en 1997 sur le "marché" européen (d'abord au Royaume Uni, en Belgique, aux Pays Bas, puis en Espagne et en Allemagne) puis en Australie. Très vite quelques décès après utilisation sont survenus (produit très neurotoxique entraînant la mort par convulsions). Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : 4-MTA, p-MTA, S5, S5,, 5 pt Star, MK, flatliners.
A
acide lysergique
hallucinogène, du groupe des indoles.
Il s'agit de la substance type à activité hallucinogène : le plus utilisé est le LSD25 (une autre forme, le LSD49 a été mis au point dans les années 90). Historique : L'acide lysergique 25 a été identifié en 1937 par Walter Jacobs et Lyman Craig à New York et synthétisé en 1943 par Albert Hoffman, qui travaillait dans les Laboratoires Sandoz. L'acide lysergique est la version synthétique d'une toxine de l'ergot, moisissure qui parasite les céréales, en particulier le riz, le blé et le seigle. (Les dérivés synthétiques de l'ergot de seigle ont de nombreuses applications thérapeutiques ; les dérivés naturels de l'ergot de seigle, déjà connu dans la Grèce antique, ont été responsables de plusieurs épidémies d'ergotisme ou feu de Saint Antoine en Europe). Présentation : Il se présente sous forme de cristaux qui sont dissous dans l'alcool pour obtenir une solution. C'est un produit très actif à dose infime : une goutte de solution est posée ou séchée sur un support à sucer (il est présenté le plus souvent sur un buvard ou sur un morceau de sucre).
Utilisation Popularisé par Timothy Leary (médecin anglais) l'utilisation du LSD s'est répandue dans les années 60 en Europe et en Amérique du Nord avec le mouvement hippie. Il est essentiellement fabriqué clandestinement en Californie, dans la région de San Francisco. Effets : Les effets apparaissent rapidement (15 mn à 1 heure après ingestion) et durent 6 à 8 heures. A faible dose (25 à 50 microgrammes), l'acide lysergique est surtout excitant, à forte dose (150 à 300 microgrammes), il est hallucinogène. Une tolérance apparaît très rapidement : en quelques jours, 300 microgrammes n'entraînent plus d'effet hallucinogène. Il peut y avoir une tolérance croisée avec la mescaline et la psilocybine. Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : A , Abyssinian tea, Alice, acid, acide, animal, angel tears, barrels, Bart Simpson, battery acid, beast, Bevis & Butthead, big D, big Daddy, black acid, black star, black sunshine, black tabs, blaze, blotter, blotter acid, blotter cube, blotters, blue acid, blue barrels, blue chairs, blue cheers, blue fly, blue heaven, blue microdot, blue mist, blue moons, blue vials, boat, brown bombers, brown dots, buvard, cachet, California sunshine, chief, Chinese dragon, cid, coffee, conductor, contact lens, crackers, cubes, cupcakes, D, deeda, doms, dose, dots, double dome, estrella, fields, flash, flat blues, fry, gel, ghost, golden dragon, grape parfait, hats, hawks, haze, Hawaian sunshine, headlights, heavenly blue, illusion , instant zen, L, La Souris Déglinguée, lens, lime acid, LL, logor, LSD, Lucy in the Sky with Diamonds, lysergide, mellow yellow, microdot, mind detergent, one-way, optical illusions, orange barrels, orange cubes, orange micro, orange wedge, Owsley, Owsley's acid, pane, paper acid, pearly gates, pink blotters, potato, pure love, purple barrels, purple flats, purple haze, purple ozoline, pyramid recycle, royal blue, Russian sickles, sacrament, Sandoz, sheet rock, star, strawberry fields, sugar, sugar cubes, sugar lumps, sunshine, superman, tabs, ticket, trips, twenty five, Victor Mature, vodka acid, wedding bells, wedges, white lightning, window pane, yellow dimples, zen.
amineptine
Médicament utilisé comme antidépresseur (traitement de la dépression). N'est plus commercialisé depuis 1999, en raison de nombreux cas d'abus et de dépendance. Nom de spécialité : Survector®. Autre nom : Victor.
amobarbital
barbiturique. Statut : psychotrope, tableau III, sous contrôle international. Nom de spécialité : Eunoctal®. Autres noms : blue angels, blue birds, blue bullets, blue devils, blue dolls, blue tips.
amphétamines et apparentés
Historique : La première amphétamine a été synthétisée en 1935 par Gordon Alles. Les premières applications médicales ont été le traitement de l'hypotension artérielle. Elles ont été utilisées pendant la 2nde guerre mondiale par les armées américaine, britannique, allemande et japonaise. L'abus d'amphétamines a commencé à Hawaï et s'est très vite répandu dans les années 60. Présentation : Classiquement prises par voie orale, depuis le début des années 80, elles sont souvent fumées, parfois inhalées (sniffées) ou injectées par voie intraveineuse. Utilisées pour le speed qu'elles entraînent. Des dérivés proches des amphétamines, utilisés en thérapeutique comme anorexigènes (ou coupe-faim) dans le traitement de l'obésité, ont entraîné de nombreux cas de dépendance. En 1995, ils ont été très réglementés en France, avec une prescription possible uniquement par des médecins de certains services hospitaliers et pour une durée limitée à 3 mois (en raison de la survenue possible d'hypertension pulmonaire, maladie cardio-pulmonaire gravissime). En 1997, deux de ces anorexigènes, la fenfluramine (Pondéral®) et la dexfenfluramine (Isoméride®), ont été retirés du marché mondial en raison d'atteintes des valves cardiaques. Statut : la plupart des amphétamines ont le statut de stupéfiant (dexamfétamine, métamfétamine, etc.). Autres noms : 357 magnums, aimies, amp, amphés, amphets, bambinos, B-bombs, beans, bennies, benz, bernies, Billy, birds, black beauties, black hollies, black mollies, black & white, black birds, black bombers, blacks, blue boy, bombido, bottles, brainticklers, brownies, browns, bumblebees, cartwheels, chicken powder, co-pilot, crank, crisscross, crosses, crosstops, crossroads, crystal, debs, dexies, diamonds, diet pills, dominoes, double cross, fastin, fast balls, fives, football, forwards, French blue, glass, go, greenies, hearts, horse heads, hydro, ice, jam Cecil, jolly beans, jugs, LA glass, leapers, lightning, marathons, meth, oranges, peaches, pep, pep pills, pink hearts, pixies, quartz, rhythm, rippers, road dope, roses, rose quartz, shabu, snot, snow pallets, speed, splash, splivins, supercrank, sweets, TR-6s, truck driver, turnabout, uppers, uppies, ups, wake ups, white(s), whizz, Xmastrees, yellow rock.
ayahuasca
Terme désignant à la fois une plante et une boisson composée de deux plantes au moins, dont l'ayahuasca. C'est un hallucinogène. La plante : il s'agit de Banisteriopis caapi, liane géante, de la famille des Malpighiaceae, utilisée depuis des siècles (les premières traces de son utilisation remonteraient à environ 2500 ans) au Pérou, en Equateur, Colombie, Bolivie, au Brésil (Nord-Est) et dans le delta de l'Orénoque. B. Caapi contient des bêta-carbolines : harmine, harmaline et tétrahydroharmine, inhibiteurs réversibles de la mono-amine oxydase (MAO). La boisson : il s'agit d'une boisson préparée le plus souvent à partir d'un mélange de deux plantes au moins. Présentation : Le mode de préparation varie selon les lieux : infusion à froid ou à chaud, macération, etc. Le mélange le plus traditionnel est composé de Banisteriopis caapi et d'une plante contenant de la diméthyltriptamine (DMT) : chacruna (Psychotria viridis) au Pérou, oco yagé ou chaliponga (Diploterys cabrerana ou Banisteripsis rusbyana) en Equateur et Colombie, jurema (Mimosa hostilis) au Brésil, etc. Effets : L'absorption de cette boisson entraîne d'abord des effets digestifs violents peu de temps après l'ingestion (vomissements, diarrhée), puis des effets hallucinogènes d'une durée de plusieurs heures. Autres noms : amarron huasca, aso-yajé, ayahuasca amarillo, ayahuasca blanco, ayahuasca negro, ayahuasca trueno, ayawasca, beji-yajé, bejuco bravo, bejuco de oro, bi'-à-yahé, caapi, cielo ayahuasca, Daime, datém, ga-tokama-yai-yajé, hamo-weko-yajé, horo-yajé, inde huasca, iona, ka-hee', ka-hee-riama, kahi-somoma', kahi-vaibucuru-rijoma, kaju'uri-kahi-ma, kamalampi, kamarampi, kido-yajé, kuma-basere, kwi-ku-yajé, la purga, mado, mado bidada, mene'-kaji-ma, mi-hi, mii, myoki-buku-guda-hubea-ma, natema, nea-yajé, népe, nepi, nishi, nixi, nucnu huasca ,oni, oo-fa, pae, pindé, punga huasca, rambi, rami-wetsem, sese-yahé, shillinto, shimbaya huasca, shuri, shuri-fisopa, shuri-oshinipa, shuri-oshpa, sia-sewi-yahe, sise-yajé, so'-om-wa-wai-yajé, tsipu-makuni, tsiputsueni, tsipu-wetseni, usebo-yajé, wai-buhua-guda-hebea-ma, wai-bu-ku, kihoa-ma, wai-yajé, wati-yajé, weki-yajé, weko-yajé, wenan-duri-guda-hubea-ma, xono, yagé, yai-yagé, yai-yajé, yaiya-suana-kahi-ma, yaiya-suava-kahi-ma, yajé, yajé-oco, zi-simi-yajé.
B
barbituriques
Médicaments de synthèse, sédatifs, utilisés en médecine depuis le début du siècle comme sédatifs, hypnotiques, anesthésiques généraux et dans le traitement de l'épilepsie. Historique : L'acide barbiturique a été synthétisé en 1864 par Adolf von Bayer. Le nom viendrait du fait qu'il a été découvert le jour de la Sainte Barbara. Le barbital a été mis au point par von Mering, Fischer et Dilthey et commercialisé en France en 1903 par Bayer sous le nom de Véronal®. Dans les années suivantes, plusieurs autres molécules du groupe des barbituriques ont été mises sur le marché : phénobarbital, butobarbital (Sonéryl®), amylobarbital (Amytal®, Pernocton®), quinalbarbital (Séconal®), pentobarbital (Nembutal®), hexobarbital (Epivan®), thiopental, méthoxytal (Briétal®). Les barbituriques ne sont plus guère utilisés aujourd'hui en thérapeutique dans le traitement des troubles du sommeil, mais gardent une place –aujourd'hui contestée - dans le traitement de l'épilepsie (phénobarbital) et surtout en anesthésiologie. Utilisation : Lors de détournement, ils sont utilisés par voie orale ou injectés par voie intraveineuse. Ils sont le plus souvent associés à d'autres produits (alcool, excitants, etc.). Autres noms : bambs, barbies, barbis, barbitos, barbs, busters, candy, Christmas rolls, double trouble, downers, downies, downs, goofballs, hay back, idiot pills, King Kong pills, peanuts, rainbows, strawberries, stoppers.
benzodiazépines
Substances utilisées en médecine comme hypnotiques (pour le traitement de l'insomnie), comme anxiolytiques (pour le traitement de l'anxiété), comme myorelaxants (pour le traitement des contractures musculaires), comme anticonvulsivants (pour le traitement de l'épilepsie). Dans les années 60, au début de leur utilisation en médecine, ce groupe de médicaments était considéré comme peu dangereux et très bien toléré, par comparaison, notamment dans le traitement de l'insomnie, aux médicaments disponibles jusqu'alors (notamment barbituriques et hydrate de chloral). Très vite, la survenue de cas de dépendance a entraîné la remise en question de leur réputation d'innocuité. La consommation de benzodiazépines, particulièrement en France, est tout à fait considérable ; dans le cadre d'un détournement, les benzodiazépines sont généralement ingérées par voie orale, mais elles sont parfois injectées par voie intraveineuse. Une trentaine de molécules sont utilisées, mais toutes ne sont pas commercialisées en France. Autres noms : benzos, blue bomb, blue heavens, tranks.
(voir aussi chlordiazépoxide, diazépam, flunitrazépam,
témazépam)
brolamfétamine
hallucinogène du groupe des phénylalcoylamines. Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : DOB, gold eagle, flatliners.
buprénorphine
opiacé (agoniste-antagoniste) synthétisé en 1968 ; utilisé en médecine, par voie sublinguale, dans le traitement de la douleur (Temgésic®) et dans le traitement de substitution de la dépendance aux opiacés (Subutex®) ; c'est surtout en France que l'utilisation dans cette dernière indication s'est développée. La buprénorphine est parfois détournée et injectée par voie intraveineuse. Statut : psychotrope, tableau III, sous contrôle international.
C
cachet
Terme général utilisé par le public pour désigner tout médicament présenté sous forme solide, prescrit ou non, destiné à une prise orale. Il s'agit d'un terme impropre, le cachet n'étant plus fabriqué par l'industrie pharmaceutique, à l'exception de quelques médicaments présentés sous forme de cachet effervescent ; désigne donc généralement, dans le langage commun, un comprimé ou une gélule. Autres noms : cacheton, chéca.
caféine
C'est un des excitants les plus utilisés dans le monde. La caféine est le principe actif du caféier. On trouve également de la caféine dans le chocolat, le thé, la noix de kola, le maté. Cultivé à l'origine en Ethiopie, le caféier s'est répandu en Arabie dès le VIIIe siècle av.J.C. Elle a été isolée en 1821 par Runge puis synthétisée par Emile Fischer.
cannabis
Plante hallucinogène, dont il existe plusieurs variétés: Cannabis sativa, Cannabis indica, Cannabis ruderalis, etc. Historique : Son utilisation est très ancienne puisque le cannabis aurait été utilisé depuis plus de 10 000 ans en Asie et en Afrique. En Chine, on retrouve des traces de son utilisation comme médicament 2700 ans av JC, de même qu'en Inde, en Grèce, en Europe de l'Est. Il a été introduit dans les pays européens simultanément par les soldats de Bonaparte et par les médecins anglais au retour des Indes. Interdit depuis 1937 et classé comme stupéfiant, le principe actif principal du cannabis est le delta9-tétrahydrocannabinol ou D9-THC, isolé en 1964. En fait, le cannabis contient de très nombreux principes actifs (plus de 400), dont certains (une soixantaine) sont proches du D9-THC. Les principales régions productrices sont l'Asie (Inde, Thaïlande et Népal principalement), l'Amérique (Canada, Etats Unis, Mexique, Colombie et Jamaïque), le Moyen Orient (Liban, Pakistan, Afghanistan et Yémen), l'Afrique (traditionnellement Maroc et Kenya, mais presque tous les pays africains produisent actuellement du cannabis), l'Europe de l'Est (Kazakhstan, Tadjikistan, Caucase, Ukraine), l'Europe de l'Ouest (culture industrielle quasi exclusivement aux Pays Bas ; dans les autres pays européens, il s'agit surtout de culture artisanale destinée à la consommation personnelle). La production annuelle mondiale est de l'ordre de plusieurs dizaines de milliers de tonnes. En ce qui concerne le trafic, l'Espagne est la principale voie d'entrée du cannabis destiné à la France ou à d'autres pays européens en provenance du Maroc. Présentation : le cannabis est utilisé sous différentes formes :
l'herbe. Il s'agit des feuilles, tiges et sommités fleuries, séchées. Selon les lieux,l'herbe est appelée marijuana en Amérique, kif au Maroc, ganja en Inde et à la Jamaïque.
la résine. Elle est obtenue en roulant les feuilles de la plante femelle et en ajoutant la poudre obtenue des plants séchés et secoués. Elle se présente sous forme de plaques compactées de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production.
l'huile, plus rarement utilisée et très concentrée. C'est un liquide visqueux, voire goudronneux, vert ou brun foncé, extrait du cannabis avec des solvants (alcool à 90°, éthanol).
Les cigarettes de cannabis portent divers noms : bédo, beuz, bonheur, cône, cornet, deux feuilles, joint, jogo, joko, marocco, oinje ou oinj, pétard, poteau, spliff, stick, tarpé, tarfion, etc.
Les différentes doses de cannabis sont le plus souvent exprimées en unités telles que le " zeudou " (verlan de douze correspondant à 12g), le " meug " (verlan de gramme), le " dix keusses " soit un achat de 100 FF (keusse est le verlan de sac) correspondant à une " barrette " (ou retteba en verlan), la " save " (morceau de résine de la taille et la forme d'une savonnette). Statut : stupéfiant, tableau I, sous contrôle international Autres noms : Acapulco gold, Acapulco red, ace, Afghan, African black, African bush, airplane, Angola, ashes, Atshitshi, Aunt Mary, Baby, Baby bhang, bale, Bambalacha, bar, BC budd, bédo, belyando spruce, beu, beuh, beuher, bhang, black bart, black ganga, black gold, black gungi (Inde), black gunion, black hash, black Maria, black mo, black moat, black mote, black powder, black Russian, blazebone, blonde, blond hash, blue de Hue, blue sage, blue sky blond, blunt, bo-bo, bo-bo bush, bone, bong, Boo, boom, border, boulette, broccoli, brown weed, buds, burnie, butter, butterflower, buzz, cam red, cam trip, Canbodian red, Canadian black, cana, Canamo, canappa, canned satira, cereal, chanvre indien, Charas, Cheeba, cheeo, Chiba, Chicago black, Chicago green, chichon, chippie, chira, chocolate, chronic, Churus, Citral, coli, coliflor tostao, Colombo, columbus black, Colorado cocktail, crazy weed, crying weed, Dagga, daube, dew, diambista, dimba, ding, dinkie, ditch, ditch weed, djamba, Dona Juana, Dona Juanita, doobee, doobie, doopie, dope, doradilla, double zéro, dow, draf weed, drag weed, draw, dubbe, dubie, duby, durog, duros, dyname, elog-naam, endo, esra, Fallbrook redhair, feuilles de canna, flower, flower tops, foin, fraho, frajo, fuma d'Angola (Portugal), fumette, ganga, gange, gangster, gandjah, ganja, ganjah, gash, Ghana, giggle weed, gold, golden leaf, gold star, goody goody, goof butt, grass, Greta, Grifa, haircut, hasch, haschich, hash, hay, hemp, herbe, herbe aux cent noms, hubba, huile, huile rouge, Indian boy, Indian hay, Indo, Indonesian bud, J, Jane, jive, jive stick, joint, jolly green, joy smoke, joy stick, Juanita, Juan Valdez, juja, ju-ju, Kali, Kansas grass, kashmiri, kaya, Kentucky blue, KGB (Killer Green Bud), kif, kiff, killer weed, kumba, lakbay diva, laughing grass, laughing weed, Lebanese, libanais, Lima, llesca, loaf, lobo, loco weed, love weed, machinery, macon, Maggie, magic smoke, Mahjuema, Manhattan silver, Marie-Jeanne, marihuana, marijuana, marocain, Mary, Mary and Johny, Mary Ann, M.J., Mary Jane, maui wauie, meggie, Mexican green, Mexican locoweed, M.O., modams, moota, moquette, motah, mother, M.U., mutah, nugget, oinj, or swazi, pakalolo, Panama, Panama red, pakistanais, Pakistani black, pet, pétard, pneu, pocket rocket, poke, pollen, pot, potaguaya, ragweed, rasta weed, reefer, résine, root, rope, salt and pepper, sasfras, savonette, ses, sen, sess, sezz, shake, shira, shit, siddi, sins, sinsemilla , skrunk weed, skunk, smoke, snop, soles, space cake, spiff, stick, stinckweed, stuff tea, suns, tablette de chocolat, taima, takkouri, tcherno, teuch, teush, teuchi, teushi, thaï, thaïlandais, weed, whack, yellow submarine, yen pop, yerba, Zacatecas purple, zamal, zambi, zero.
champignons
Terme très général pour désigner des champignons hallucinogènes contenant de la psilocybine et de la psilocine. Ces champignons sont ubiquitaires et l'on trouve différentes variétés. Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : boomers, champs, champignons magiques, champignons sacrés, God's flesh, hombrecitos, las mujercitas, liberty caps, magic mushrooms, mushies, mushrooms, musk, pizza, psilo, purple passion, sacred mushrooms, toppings, shrooms, Silly Putty, simple Simon.
Alcaloïde naturel des feuilles de coca (Erythroxylon coca), arbuste originaire du Pérou mais actuellement cultivé dans toutes les Andes. La cocaïne est un excitant. Historique : la cocaïne est utilisée traditionnellement depuis plus de huit siècles en Amérique Centrale, en Amérique du Sud et aux Caraïbes, sous forme de feuilles de coca mâchées. Elle a occupé une place importante dans la culture religieuse et rituelle des Incas. Elle a été isolée, sous forme de sel (chlorhydrate) de la feuille de coca en 1857 par Albert Nieman. Utilisée en thérapeutique en France comme fortifiant au siècle dernier (vin tonique Mariani à la coca du Pérou), elle a été popularisée aux Etats Unis par le soda en contenant, le Coca Cola®. Inventé en 1886 par John Pemberton, un pharmacien de Géorgie, le Coca Cola® a été au début utilisé comme stimulant et contre les maux de tête. Quelque temps plus tard, un autre pharmacien, Asa Candler, reprenait le Coca Cola® et fondait la société du même nom. Au passage, il modifiait la formule en remplaçant l'eau plate par de l'eau gazeuse et le vin par de l'extrait de noix de kola. La forme traditionnelle de la bouteille en verre de Coca-Cola® est celle de la graine de coca. La cocaïne étant depuis longtemps classée comme stupéfiant, le Coca-Cola® ne contient plus de cocaïne depuis le début du XXe siècle (il contient toujours de la noix de coca mais décocaïnisée). La cocaïne est le seul anesthésique d'origine naturelle (anesthésique local), peu utilisé en France comme tel, sauf en dentisterie. Sigmund Freud et Carl Koller répandirent l'utilisation de la cocaïne comme traitement de la dépendance à la morphine. Utilisation : la cocaïne, prototype des substances excitantes, est utilisée par voie intraveineuse (durée d'action très courte de l'ordre de quelques secondes), par voie orale (durée d'action : 30 à 45 mn), mais surtout par voie nasale (utilisée depuis les années 20 (durée d'action : 3 à 5 mn). Plus récemment, depuis le début des années 80 la cocaïne est fumée, sous forme de cocaïne base, plus souvent appelée crack, le délai d'action est très bref : 5 à 8 secondes, la durée d'action de 12 à 15 mn). Production : La coca est cultivée dans les zones montagneuses d'Amérique Centrale et du Sud (Pérou, Bolivie, Colombie, Equateur, Guatemala) et en Indonésie (Java). Les portes d'entrée de la cocaïne en France sont les ports polonais de la Baltique, Prague (par voie aérienne), l'Espagne. La coca est généralement transformée par les paysans producteurs en pâte-base (pasta). Les feuilles de coca sont mélangées à diverses substances : kérosène, essence, carbonate de potassium, acide sulfurique, chaux vive, acétone, etc. et le mélange est piétiné, pendant des heures, par le vendangeur (le pisacoca). A partir de 250 à 500 kg de feuilles de coca, on obtient environ 2,5 kg de pâte-base qui permettent d'obtenir 1 kg de cocaïne. De petites quantités de pâte-base sont destinées à la consommation locale : la pâte-base est fumée, parfois après avoir ajouté du cannabis. La pâte-base est généralement envoyée en Colombie, pays où la production de coca est relativement faible, mais principal pays de raffinage et d'expédition de la cocaïne. Les cartels colombiens " traitent" environ 450 tonnes de cocaïne par an, dont la majorité est exportée vers les Etats Unis (250 à 300 tonnes) ; environ 50 à 80 tonnes partent vers l'Europe. La cocaïne, telle qu'elle est vendue au marché noir, est souvent coupée avec divers produits : aspirine, soufre, tétracaïne, procaïne, etc.
Le crack est apparu dans les années 80 : il s'agit de cocaïne sous forme de base qui peut être fumée, alors que la cocaïne traditionnelle est du chlorhydrate de cocaïne, instable à la chaleur qui perd donc ses propriétés lorsqu'elle est chauffée. Le crack est préparé selon deux méthodes à partir du chlorhydrate de cocaïne : la plus ancienne (appelée basing ou base balling) utilise de l'éther ou d'autres produits inflammables pour obtenir de la cocaïne base sous forme de cristaux. Cette méthode permet d'obtenir une forme très pure. La deuxième méthode pour préparer le crack (appelée cheap basing ou dirty basing), plus récente, fait appel au bicarbonate de soude et à la chaleur. Elle laisse de nombreux résidus et impuretés. Autres noms : All-American drug, Angie, Aunt Nora, basay, base, basuco, bazulco, Bernie, Bernie's flakes, Bernie's gold dust, Bernice, big bloke, big C, big flake, big rush, bigornette, Billie hoke, blanche neige, blow, Bolivian marching powder, booger, bouncing powder, booth, bubble gum, burese, burnese, C, caine, cake, California, California cornflakes, candy C, carrie, carry, Cecil, C-dust, C-game, Charley, Charlie, Charly, cholly, coca, coco, coconut, coke(s), cola, colombienne, Corine, cornflakes, Corrine, dama blanca, divits, double bubble, dream, duct, dust, flake, Florida snow, freeze, friskie powder, gift-of-the-sun, gin, gire, glad stuff, gold dust, green gold, happy dust, happy powder, happy trails, heaven, heaven dust, Henry VIII, hunter, icing, Inca message, ivory flakes, jelly, joy dust, kéco, Koks, lady, Lady caine, Lady snow, ligne, line, love affair, mama coca, merck, mobeles, mosquitos, movie star drug, mujer, neige, neige blanche, nose candy, nose powder, oyster stew, paradise, paradise white, perico, Peruvian, Peruvian flake, Peruvian lady, péruvienne, pimp, pitillos, polvo blanco, powder diamonds, railers, reniflette, respirette, ringer, rocks, Schmeck, scorpion, serpico 21, she, snow, snowcones, snow white, society high, toot, star dust, the champagne of drugs, white dust, white girl, white horse, white mosquito, yeyo.
codéine
opiacé, alcaloïde naturel de l'opium, isolé en 1824 par P.J. Robiquet ; utilisée en médecine comme antalgique (traitement de la douleur) et comme antitussif (traitement de la toux) ; utilisée par voie orale ou par voie intraveineuse ; nom de la spécialité la plus connue pour son détournement en France : Néo-Codion®. Statut : stupéfiant, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : néo, pops, school boy.
crack
= cocaïne (base) préparée à partir du chorhydrate de cocaïne (voir cocaïne). Statut : stupéfiant. Autres noms : apple jacks, Baby T, bad, baise, ball, base, baseball, beautiful boulders, beben, beemers, Bill Blass, bings, B.J.'s, black rock, blowout, bobo, bolo, bone crusher, bones, botray, boubou, boulya, brick, bullion, bump, bunk, caillou, cap, Casper the ghost, chemical, chewies, chocolate ecstasy, cloud, cloud nine, cookies, crack, crack cocaïne, crib, crunch & munch, demolish, devil's dandruff, devil's smoke, dice, dime special, dip, double yoke, egg, fat bag, fifty one, fish scales, free base, French fries, fries, fry, garbage rock, girl, glo, gravel, groceries, hail, half track, hamburger helper, hard live, hard rock, hot cakes, hubba, ice cube, issues, Johnson, kangaroo, kakomo, kokomo, kryptonite, mixed jive, one-fifty-one, parlay, patico, pebbles, pestillos, piedras, piles, pony, primo, raw, roca, rock(s), rocks of hell, Rocky III, rooster, rox, Roxanne, roz, schoolcraft, scramble, scruples, sightball, slab, sleet, snow soke, super cocaine, top gun, troop, wave, white, white ghost, white sugar, white tornado, yahoo, yale.
D
date-rape drug
Nom généralement utilisé pour désigner le flunitrazépam (benzodiazépine), mais parfois aussi l'oxybate de sodium, dans le cadre d'une utilisation criminelle (soumission chimique).
daube
Drogues en général ; terme péjoratif, désignant de la camelote, de la m… ; parfois utilisé pour désigner le cannabis.
designer drugs
Terme anglais désignant les drogues de synthèse. Autres noms : ecstasy, hamburgers, Simpsons, Canal+, bicycles, Eve, Adam, windmills, Indians, palm trees, tulips, Batman, etc.
dexamfétamine amphétamine
Forme dextrogyre d'amfétamine ; non commercilaisée en France, elle est disponible dans d'autres pays, sous les noms de Dexamine®, Dexedrine®. Statut : psychotrope, tableau II, sous contrôle international. Autres noms : battu , beans, Christmas tree, dex, dexies, dexys, glass, hearts, ice, shabu, yellow rock.
dexmétamfétamine amphétamine
Forme dextrogyre de métamfétamine sous forme de base, par opposition au mélange habituel de dl-métamfétamine. La dexmétamfétamine est fumée, elle a un effet plus puissant et une durée d'action plus longue que la métamfétamine. Statut : stupéfiant.
dextrométorphane
opiacé de synthèse, utilisé en médecine comme antitussif. Noms de spécialités : Akindex®, Atuxane®, Capsyl®, Dexir®, Drill®, Nodex®, Tuxium®, Vicks®. Autres noms : brome, DXM.
dextromoramide
opiacé de synthèse utilisé en médecine comme antalgique (traitement de la douleur) ; nom de spécialité : Palfium®, souvent abrégé en palf. Commercialisé en 1954, cette spécialité a été retirée du marché en France en 1999. Statut : stupéfiant, tableau I, sous contrôle international.
dextropropoxyphène
opiacé de synthèse, utilisé en médecine comme antalgique (traitement de la douleur) ; nom de spécialité : Di-Antalvic®. Autres noms : dummies, pink ladies, pinks and grays, pumpkin seeds.
diazépam
Une des benzodiazépines les plus utilisées dans le monde, même si en France, ce n'est pas la plus vendue ; nom de spécialité : Valium®. Statut : psychotrope, tableau IV, sous contrôle international. Autres noms : blues, drunk pill, ludes, luds, vals, v's blues, V.
dihydrocodéine
opiacé semi-synthétique, utilisé en médecine comme antalgique (traitement de la douleur) ; nom de spécialité : Dicodin®.
diméthyltryptamine
Substance hallucinogène de très courte durée d'action (quelques minutes). Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : 45-minute psychosis, AMT, businessman's LSD, businessman's lunch, businessman's special, businessman's trip, cebil, cohoba, yopo, DET, DMT, DPT, epena, fantasia, nunu, snuff, spécial homme d'affaires, vilca, yopo.
diméthoxyamfétamine
Amphétamine hallucinogène du groupe des phénylalcoylamines. Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : 2,5-diméthoxy-4-méthylamfétamine, STP, Serenity Tranquillity and Peace, Stop The Police.
dope
Drogues en général : le mot est utilisé aussi bien en français qu'en anglais ; souvent utilisé pour désigner le cannabis. Autres noms : came, goods, guédro, matos, merchandise.
downers
Nom général pour tous les produits calmants, sédatifs, dépresseurs du système nerveux central, etc. ; terme également utilisé pour les barbituriques. Autres noms : backwards, downs, downies.
drogues
Terme très général qui désigne les substances, légales ou non, utilisées pour modifier l'humeur ou les perceptions, de façon occasionnelle ou non et pouvant entraîner une dépendance. Les drogues d'origine végétale (cannabis, cocaïne, opium, etc.) sont consommées parfois depuis l'Antiquité. Elles sont actuellement le plus souvent produites dans des pays en voie de développement, avec une économie à prédominance agricole, parmi les plus défavorisés et font l'objet d'une culture clandestine. À cela, il y a quelques exceptions, avec des pays producteurs à revenus intermédiaires, tels que le Mexique ou la Thaïlande. Commerce et trafic de drogue se sont développés en Europe et aux Etats Unis, parfois de façon légale (il y a eu en France la Régie indochinoise de l'opium jusqu'en 1956 et la Régie des kifs et des tabacs jusqu'en 1953 en Tunisie et jusqu'en 1954 au Maroc). Certaines drogues d'origine végétale sont presque exclusivement utilisées dans les pays producteurs ou dans les pays où la plante pousse naturellement. L'utilisation des drogues de synthèse (barbituriques, benzodiazépines, amphétamines, etc.) est évidemment beaucoup plus récente, datant au maximum du XIXe siècle ou, le plus souvent, du XXe. Statut : le terme de drogue ne préjuge pas d'un classement comme stupéfiant ou psychotrope. Autres noms : came, goods, daube, dope, guédro, machtic, matos, méca, merchandise, meuca, meumeu, peudo.
E
ecstasy
Méthylènedioxymétamfétamine ou MDMA. C'est le prototype de la drogue de synthèse. Historique : synthétisée en 1912 par les laboratoires pharmaceutiques Merck à Darmstadt, Allemagne, brevetée deux ans plus tard, cette molécule sera ensuite oubliée. Redécouverte au milieu des années 60, elle sera utilisée à partir de 1967 dans le milieu hippie californien. À partir de 1977 et pendant une dizaine d'années, certains psychothérapeutes américains l'utiliseront au cours de psychothérapies, jusqu'à son interdiction complète aux Etats Unis en 1988. Au début des années 80, la MDMA se répand en Europe, notamment en Angleterre et à Ibiza, où elle est utilisée lors d'acid house parties qui donneront naissance plus tard aux raves. En dehors d'événements festifs (souvent associés à la musique techno), l'usage répété se répand, en France comme dans d'autres pays européens. Présentation : l'ecstasy est le plus souvent vendue sous forme de comprimés de petite taille, blancs ou colorés, avec généralement un logo (qui explique la plupart du temps les diverses appellations de ces comprimés, voir plus loin). La fabrication, assez simple, est réalisée dans des laboratoires clandestins européens, notamment dans les pays de l'Est.
Le terme ecstasy est quasiment devenu un terme générique puisque l'on trouve sur le marché (noir) des comprimés vendus pour de l'ecstasy qui peuvent contenir des dérivés du méthylènedioxybenzène (MDMA proprement dite mais aussi MDA, MDEA, MBDB et 2-CB), de l'amphétamine, des stimulants tels que la caféine ou la pseudo-éphédrine ou … ne rien contenir du tout. L'arnaque étant par ailleurs assez répandue sur le marché noir, on a pu retrouver d'autres substances très diverses dans des comprimés vendus pour de l'ecstasy (LSD, kétamine, phencyclidine, anabolisants, antalgiques, etc.). Effets : la MDMA a principalement une activité sérotoninergique et accessoirement une activité dopaminergique et noradrénergique. Ces propriétés expliquent la majorité des risques dus à la consommation d'ecstasy. Les risques d'une intoxication aiguë sont neurovégétatifs (tachycardie, etc.), neurologiques (céphalées, vertiges, tremblements, convulsions, mydriase, myalgies, syndrome sérotoninergique, accident vasculaire cérébral, ischémique ou hémorragique, etc.), psychiatriques (dépression, anxiété, attaque de panique, syndrome psychotique, flash back, etc.), hyperthermie, déshydratation, coagulation intra-vasculaire disséminée, syndrome de sécrétion inappropriée d'ADH, hépatite, etc. L'hyperthermie et la déshydratation, risques largement médiatisés, ont amenés certains à proposer une hydratation abondante, ce qui est sûrement plus dangereux que salutaire, car pouvant aboutir à une intoxication par l'eau parfois mortelle. (La climatisation des boîtes de nuit et autres discothèques est plus efficace pour prévenir ce risque.) En cas d'utilisation chronique, les risques sont essentiellement psychiatriques (psychose, dépression, flash back) et neurologiques (lésion des neurones sérotoninergiques). Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. *Autres noms : A, bean, Adam, amor, Baby sleats, Batman, bonbons, chamallow, clarity, cochon rose, comprimé magique, dance pill, decadence, discoburger, doctor, E, ecsta, ecstasy, Es, essence, étoile, Eve, EX, Fido, Gorbys, Kermit, kleenex, love, love doctor, love drug, love potion 9, M&M s, MDM , MDMA, MMDA , Mercedes, Mitsubishi, MTX, number 9, pilule d'amour, pilule magique, playboy, Popeye, rave, rolling, roll-rolling, running, slits, Smiley, snowball, sucettes, star, sun, Superman, Vénus, X, X-ing, XTC, yellow sunshine, yin yang.
éphédrine
Principe actif d'un arbre du désert, Ephedra. Utilisée le plus souvent sous forme de tisane. Les Mormons l'utilisent comme substitut du café, interdit dans leur religion. L'utilisation de l'éphédrine en Chine remonte à plus de 4 000 ans.
L'éphédrine est également utilisé en médecine, comme traitement de l'hypotension et pour ses propriétés vasoconstrictrices. Autres noms : Ma Huang, marwat, marwath.
Abréviation pour désigner l'association fenfluramine (Pondéral®) et phentermine (Linyl®), deux anorexigènes (coupe-faim), dérivés des amphétamines, qui ne sont plus commercialisés en France.
fentanyl
opiacé de synthèse utilisé en médecine comme anesthésique général et plus récemment comme antalgique (traitement de la douleur) (Durogésic®, Actiq®); parfois vendu clandestinement pour de l'héroïne. Statut : stupéfiant tableau I, sous contrôle international. Autres noms : Apache, China girl, China town, dance fever, friend, goodfellas, great bear, he-man, jackpot, King ivory, murder 8, Tango & Cash.
flatliners
Désigne la bromlamfétamine ou la 4-méthylthioamfétamine au Royaume Uni ; peut désigner également la kétamine et peut être la phencyclidine au Royaume Uni. Ce terme de rue proviendrait du titre d'un film des années 90 ; c'est également le nom d'un club de moto en Allemagne. Flatliner, en médecine, désigne également un enregistrement électrocardiographique plat (c'est à dire quand un sujet n'a plus d'activité électrique cardiaque : en d'autres termes, cela veut dire qu'il est mort ou qu'il est en arrêt cardiaque éventuellement récupérable par une réanimation intensive).
flunitrazépam
Benzodiazépine, largement détournée de son utilisation médicale, en France et dans de nombreux pays. Son utilisation a été beaucoup plus strictement réglementée depuis 2000 ; nom de spécialité : Rohypnol®. Statut : psychotrope, tableau III, sous contrôle international. Autres noms : date rape drug, forget pill, forget me drug, la roche, Mexican Valium, R2, rib, roach, Roche, roofenol, roofies, rope, rophies, ruffies, ruffles.
sédatif ; n'est plus commercialisé en France en raison de sa toxicité ; le nom de spécialité était Doridène®. Statut : psychotrope, tableau III, sous contrôle international. Autres noms : goofballs, goofers.
opiacé, dérivé semi-synthétique de l'opium ; elle a été isolée en 1874. Elle est fabriquée à partir de la morphine, alcaloïde naturel de l'opium (il s'agit de diacétylmorphine). (voir aussi : opium, pavot, morphine). Historique : en 1898 les laboratoires Bayer ont expérimenté et commercialisé l'héroïne à des fins thérapeutiques, dans le traitement de la toux, puis plus tard comme antalgique (traitement de la douleur). L'héroïne est depuis des années classée comme stupéfiant au niveau international ; en France son utilisation comme médicament est interdite depuis 1971. Production : L'essentiel de la production d'opium (et donc d'héroïne) provient du Moyen Orient, en particulier dans le Croissant d'or (Afghanistan, Iran, Pakistan) et de l'Asie du Sud Est dans le Triangle d'or (Birmanie, Laos, Thaïlande) mais il y a d'autres pays producteurs tels que la Chine, l'Inde, le Mexique, plusieurs pays africains, etc. Une des voies principales du trafic de l'héroïne vers l'Europe passe par la route des Balkans (Hongrie, Bulgarie, Yougoslavie, République tchèque, Slovaquie). L'arrivée en Europe se fait généralement aux Pays Bas, en particulier à Amsterdam. A ce circuit très traditionnel depuis des années s'est ajouté le passage et la production par les républiques de l'ancienne Union soviétique. Un kilogramme d'héroïne est obtenu à partir d'un kg de morphine-base, lui-même obtenu à partir de 10 kg d'opium, qui sont obtenus à partir de 500 000 fleurs de pavot, soit environ la récolte obtenue sur deux tiers d'hectare. Selon l'origine, l'héroïne initiale est plus ou moins pure. La plus pure est celle du Triangle d'or, avec une pureté de l'ordre de 99% (elle est alors appelée la blanche chinoise ou China white). Dans le reste de l'Asie du Sud Est, l'héroïne est généralement moins pure et a diverses appellations : l'héroïne rose, l'indienne, la cambodgienne, la malaise, la sri lankaise. Le degré de pureté de ces variétés est de l'ordre de 50%. L'héroïne en provenance du Moyen Orient est souvent de pureté supérieure à 90%. Elle porte différents noms : la brune iranienne ou Persian brown, l'iranienne ou Perse. Depuis le début des années 40, le Mexique produit de l'opium, à partir duquel l'héroïne produite est essentiellement exportée vers les Etats Unis. Cette héroïne, appelée tar ou black tar est d'une pureté variant de 40 à 80% mais elle contient toujours beaucoup plus d'impuretés naturelles que l'héroïne en provenance d'Asie ou du Moyen Orient. Elle est souvent vendue sous forme pâteuse ou gommeuse (appelée chapa pote, puta, gomma, puro, etc.), plutôt qu'en poudre, car plus facile à fumer. En Afrique, l'héroïne produite à partir de la culture du pavot, est généralement destinée à la consommation locale et n'est pas exportée. Initialement sous forme de poudre blanche, l'héroïne est presque toujours coupée dans les pays même de production (de la caféine est ajoutée, dans des proportions variables, mais atteignant parfois 50%, donnant une couleur brunâtre). Importée en Europe par des "grossistes", l'héroïne est à nouveau coupée par les petits trafiquants (par adjonction de caféine, de talc, de lait en poudre, de sucre, de quinine, de lessive, etc.) qui la revendent à des dealers, après avoir parfois multiplié par 30 le volume d'un kilo d'héroïne. Ce sont les origines variées de l'héroïne avec des degrés de pureté extrêmement variables, les coupages divers auxquels est soumise l'héroïne qui expliquent, au moins en partie, les surdoses mortelles chez les consommateurs d'héroïne (qui se fournissent au gré des arrivages sur le marché noir). Les consommateurs d'héroïne sont environ 700 000 en Europe, autant aux Etats Unis. Les autres, soit 2/3 des consommateurs d'héroïne dans le monde, sont dans les pays producteurs ou des pays proches : Inde, Pakistan, Thaïlande, Malaisie, Iran, etc.
Les modes de consommation de l'héroïne sont différents selon les pays. Depuis toujours, l'héroïne est fumée en Asie et au Moyen Orient, alors que jusqu'il y a quelques années, elle était surtout injectée par voie intraveineuse et exceptionnellement prisée en Europe et aux Etats Unis. La voie intraveineuse est un peu moins utilisée en Europe depuis plusieurs années et l'héroïne est de plus en plus fumée (cette modification du mode d'utilisation en Europe correspond à l'époque de l'apparition de l'épidémie de SIDA, cette dernière n'étant probablement pas la seule cause des changements de pratiques). L'héroïne peut être fumée dans une pipe à eau ou dans une pipe ordinaire, dans une cigarette (parfois dans un joint de cannabis) ou chauffée puis inhalée (chasse au dragon). Statut : stupéfiant, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : AIP (abréviation de Afghanistan, Iran & Pakistan), antifreeze, aries, Aunt Hazel, Aunty Hazel, bad bundle, ballot, big H, big Harry, birdie powder, black busters, black pearl, black tar, blanche, blanco, bleue, bombe, bombs away, bonita, boy, Bozo, brick gum, brown, brown crystal, brown Rhine, brown sugar, brune, bundle, butu, cabatto, capital H, carga, carne, chapa pote, cheval, chickle, Chilva, China cat, Chinese red, China white, chinoise, chip, chnouf, crown crap, cura, dava, dead on arrival, diacétylmorphine, diesel, dogee, dog food, dogie, doogee, dooley, dreck, dreupou, dugee, duji, dyno, dyno-pure, eight, estuffa, fée blanche, ferry dust, fix, galloping horse, gato, George smack, golden girl, gom, good and plenty, good H, H, hard candy, Harry, Hazel, Helen, hell dust, Henry, héro, hero of the underworld, heroina, herone, Hessle, him, hombre, horse, hot dope, HRN, isda, jee gee, jive dogee, jojee, Jones, joy flakes, joy powder, junk, kabayo, Karachi, lemonade, limonade, matsakow, Mexican brown, Mexican horse, morotgara, mortal combat, mother pearl, mud, Nanoo, nice and easy, nickel deck, noise, nose, number 4, number 8, Old Steve, ogoy, paco, pagonadalot, peg, perfect high, Persian brown, Perze, poudre, predator, pulborn, puro, puta, Rambo, red eagle, Rhine, Rufus, salt, scag, scat, schnouf, scot, skag, skid, skg, slime, smack, stuff, tar, tecata, the beast, the witch, thing, tootsie roll, trash, white junk, white lady, white stuff.
hydrate de chloral
sédatif Longtemps utilisé en médecine comme hypnotique (traitement des troubles du sommeil), son utilisation a été récemment réglementée en France et réservée à des utilisations exceptionnelles et ponctuelles chez l'enfant. Autres noms : jelly beans, knock-out drops, Miki's, Peter, sirop de chloral, chloral.
hydromorphone
opiacé semi-synthétique, utilisé en médecine comme antalgique (traitement de la douleur) à courte durée
d'action mais plus puissant que la morphine. Nom de spécialité : Sophidone®. Statut : stupéfiant, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : dillies, fours, héroïne de pharmacie, lords.
I
ibogaïne
Substance naturelle contenue dans un arbuste africain, Tabernanthe iboga. C'est un excitant à faible dose et un hallucinogène à forte dose, de longue durée d'action. On trouve l'ibogaïne essentiellement en Afrique centrale et de l'Ouest, en particulier au Gabon. Autre nom : LSD africain.
K
kétamine
hallucinogène synthétisé en 1962, de structure proche de celle de la phencyclidine. Surtout utilisée en médecine vétérinaire comme anesthésique. Pratiquement plus utilisée en médecine humaine en raison des effets effrayants hallucinogènes et dissociatifs qu'elle induit. Dans le cadre d'un usage détourné, la kétamine est en général utilisée par voie intraveineuse. Elle peut également être transformée, par évaporation, en cristaux solides, puis mise sous forme de poudre : elle peut alors être fumée, prisée ou ingérée par voie orale. Noms de spécialité (pour usage humain) : Kétalar® en France, Ketolar®, Ketanest-S® dans d'autres pays européens Noms de spécialité (pour usage vétérinaire) : Ketalar®, Ketaminol ve®t, Clorketam®, Imalgène®, Anesketin®, Vetalar vet®., Narketan®, Ketase®t. Statut : stupéfiant. Autres noms : cat Valium, flatliners, jet, Kaddy, Kate, Ket, green, purple, spécial la coke, spécial K, superacid, super C, super K, tac et tic, vitamine K.
L
LAAM
Voir lévo-alpha-acétylméthadol.
lévo-alpha-acétylméthadol
opiacé de très longue durée d'action, utilisé en médecine dans le traitement de substitution de la dépendance aux opiacés à raison de trois prises par semaine ; surtout utilisé au Portugal, l'Agence européenne du médicament (EMEA) a récemment recommandéà tous les pays européens d'arrêter la commercialisation, en raison de la survenue possible de troubles du rythme cardiaque ; nom de spécialité : Orlaam®. Abréviation usuelle : LAAM.
librium®
Nom de spécialité du chlordiazépoxide (benzodiazépine). C'est la première benzodiazépine qui a été synthétisée au début des années 60. Le Librium® n'est plus commercialisé en France mais le Librax®, association de chlordiazépoxide et de bromure de clidinium, est toujours sur le marché français. Statut : psychotrope, tableau IV, sous contrôle international.
Cannabis ; de l'argot mexicain marihuana, rendu célèbre par l'hymne des zapatistes, la Cucaracha. Le terme de marijuana, qui désigne initialement l'herbe, est en pratique le plus utilisé aux Etats Unis pour désigner le cannabis, quelle que soit la forme sous laquelle il se présente.
MBDB
N-méthyl-1-(1,3-benzodioxol-5-yl)-2aminobutane. Autre nom : dollar.
MDA
3,4-méthylènedioxyamfétamine Autres noms : Dinosaur, Trèfle, love pill.
MDEA
3,4-méthylènedioxy-N-méthylamfétamine. Autres noms : bird, X file, trèfle, elephant, OVNI, 125.
Abréviation usuelle de méthylènedioxymétamfétamine, plus connue sous le nom d'ecstasy. Autres noms : étoile, star, estrella, sun, tulip, dolphin.
méprobamate
sédatif, chef de file de la famille des carbamates ; nom de spécialité : Equanil®, Mépronizine®. Statut : psychotrope, tableau IV, sous contrôle international. Autre nom : Mother's little helper.
mescaline
hallucinogène du groupe des phénylalcoylamines ; contenue dans un cactus mexicain, le peyotl. Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : bad seed, big chief, blue caps, boutons, britton, buttons, cactus, cactus buttons, cactus de San Pedro, cactus head, half moon, hikori, hikuli, hyatari, mellow-LSD, mesc, mescal, mess, mezc, moon, nubs, P, peyote, peyoti, peyotl, seni, teonanacatl, topi, tops.
opiacé à longue durée d'action (environ 24 heures), utilisé en médecine dans le traitement de substitution de la dépendance aux opiacés. Largement utilisée sur la côte Est des Etats Unis depuis le début des années 60, son utilisation est restée très confidentielle en France pendant plus de 20 ans avec uniquement quelques dizaines de personnes traitées. Il faudra attendre les années 90 pour que l'utilisation médicale de la méthadone concerne environ 10 000 sujets (estimation fin 1998). Statut : stupéfiant, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : 10-8-20, Adolphine, amidone, dollies, dolls, Dolophine, fizzies, junk, burdock, juice, jungle juice, wafers.
méthaqualone
sédatif puissant, qui n'est plus commercialisé en France en raison de sa toxicité ; le nom de spécialité était Mandrax®. Statut : psychotrope, tableau II, sous contrôle international. Autres noms : également appelée ephedrone, gagers, gaggers, go fast, goob, ludes, luds, MX, Q, quaaludes, quads, quas, soapers Q, sopes, sopors.
methcathinone
Substance d'origine naturelle contenue dans un arbuste, le khat. C'est une substance excitante et euphorisante, utilisée depuis environ huit siècles : la première trace d'utilisation médicale remonte à 1238, date à laquelle un médecin arabe en prescrivit à des soldats pour prévenir la faim et la fatigue. A partir de 1300, de l'Ethiopie, l'usage du khat se répand sur les deux rives de la Mer rouge.
Les feuilles, les tiges, les brindilles ou les racines fraîches de l'arbuste sont mâchées lentement, puis retenues dans la joue sous forme d'une boule puis mastiquées lentement pour extraire le principe actif, la methcathinone. Les feuilles et les tiges sèches, à l'effet beaucoup moins puissant sont parfois utilisées en tisane ou transformées en pâte à chiquer. Autorisée par l'Islam, la methcathinone est interdite en France depuis 1957. Sa consommation est essentiellement localisée aux pays producteurs ou limitrophes (car les feuilles sont surtout utilisées sous forme fraîche, dans les 48 heures suivant la cueillette) : Somalie, Yémen, quelques pays d'Afrique de l'Est, Sud de l'Arabie, Moyen Orient. Au Yémen, pendant des siècles réservé aux gouvernants, soufis, poètes et troubadours, son utilisation s'est complètement démocratisée depuis les années 50 : il s'agit d'une véritable consommation de masse puisque plus de 50% de la population consomme régulièrement du khat. Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : Abyssinian tea, bathtub speed, Cadillac express, cat, chat, dospan, gat, herbe à brouter, jaad, khat, miraa, qat, quat, shat, slick superseed, star, the C, tweeker, whisky yéménite.
méthylènedioxymétamfétamine
Produit de synthèse du groupe des amphétamines, plus connue sous le nom d'ecstasy. Autres noms : A, bean, Adam, amor, Baby sleats, Batman, bonbons, chamallow, clarity, cochon rose, comprimé magique, dance pill, decadence, discoburger, doctor, E, ecsta, ecstasy, essence, Eve, EX, Fido, Gorbys, Kermit, kleenex, love, love doctor, love drug, love potion 9, M&M s, MDM , MDMA, MMDA , Mercedes, MTX, number 9, pilule d'amour, pilule magique, playboy, Popeye, rave, rolling, roll-rolling, running, slits, Smiley, snowball, sucettes, Superman, Vénus, X, X-ing, XTC, yellow sunshine, yin yang.
méthylphénidate
excitant, utilisé en médecine comme psychostimulant dans le traitement de la narcolepsie, et les troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité chez l'enfant ; nom de spécialité : Ritaline®. Statut : stupéfiant. Autre nom : pellets.
morphine
opiacé, alcaloïde de l'opium. Son nom vient de Morphée, le dieu des rêves ; extraite de l'opium en 1806, elle est utilisée en médecine comme antalgique (contre la douleur) ; elle est 10 fois plus puissante que l'opium. Noms de spécialités : Actiskénan®, Kapanol®, Moscontin®, Sévrédol®, Skénan®, Elle est utilisée par voie orale, surtout sous forme de sulfate ; selon les spécialités, la durée d'action sera courte ou longue, allant de 2-3 heures à 12 heures ; des spécialités de différentes durée d'action sont parfois associées pour juguler la douleur. Les sels utilisés sont essentiellement le sulfate et le chlorhydrate de morphine. Par voie injectable, sous-cutanée ou intraveineuse, c'est le chlorhydrate de morphine qui est utilisé. Statut : stupéfiant, tableau I, sous contrôle international. Autres noms : big M, dreamer, fée grise, first line, hows, M, Mister blue, Miss Emma, morf, morph, morphie, Morpho, murphy, sweet Jesus, white angel.
N
narcotiques
Mot parfois improprement utilisé en français. Il s'agit en fait d'une non-traduction de l'anglais narcotics, terme anglais pour stupéfiants. Autre nom : narcs.
nexus
Drogue de synthèse. Nom chimique : 4-bromo-2,5-diméthoxyphénéthylamine
proche de la brolamfétamine (ou DOB), du groupe des phénylalkylamines. Statut : psychotrope, tableau II, sous contrôle international. Autres noms : bromo, erox, 2-CB.
nicotine
Principe actif de la feuille de tabac, utilisé comme excitant. Les feuilles de tabac sont essentiellement fumées (dans une pipe ou une
cigarette) mais le tabac peut également être prisé ou chiqué. Autres noms : butt, chew, cig, clope, fag, galo, sèche, tige, weed.
Surtout utilisé dans un cadre festif ou comme aphrodisiaques. Statut : stupéfiant. Autres noms : aimies, air blast, ames, amys, aroma of men, bolt, boppers, bullet, bullet bolt, hardware, liquid gold, locker room, pearls, poppers, quicksilver, rush, rush snappers, snappers, stud.
noix de bétel
Utilisée depuis 15 siècles comme excitant dans le monde arabe, en Inde, Malaisie, Philippines, Nouvelle Guinée. Ramenée en Europe vers 1300 par Marco Polo. Le nombre de consommateurs est d'environ 200 millions dans le monde. Les effets sont à peu près comparables à ceux de la nicotine ou de la caféine. Le principe actif de la noix de bétel est la muscarine. La noix de bétel, sous forme de pelure ou de pâte est mastiquée (chiquée), généralement associée à une autre plante (menthe poivrée, moutarde, etc) et à un peu de chaux.
Terme anglais pour désigner les dérivés de l'opium ; parfois improprement utilisé en français pour désigner les dérivés de synthèse de l'opium ; voir opiacés.
opium
Suc du pavot (Papaver somniferum, plante de la famille des Papavéracées). Mot latin, issu du grec opion : suc de pavot. Historique : Cultivé depuis plus de 6000 ans par les Sumériens, dans la région du Tigre et de l'Euphrate, le pavot était utilisé comme médicament pour lutter contre la douleur, la diarrhée mais aussi pour ses propriétés psychotropes (euphorie, sédation). Homère, dans l'Odyssée, parle par exemple de nepenthes, mélange à base d'opium, qu'Hélène donne à Télémaque pour "apaiser toutes les douleurs et faire oublier tous les malheurs". Gallien au IIe siècle après JC, utilise l'opium en médecine. Parmi les "médicaments" classiques de l'Antiquité, on retrouve la theriaque, panacée utilisée pendant 1800 ans au Moyen Orient et en Europe, composée de plus de 60 principes actifs, dont l'opium. Le laudanum, autre médicament à base d'opium, a été utilisé en Europe à partir de 1524, date à laquelle il a été ramené de Constantinople par Théophraste von Hohenheim. Il s'agit d'une teinture alcoolique d'opium. A partir du VIIe siècle, l'opium est utilisé dans les pays musulmans comme un substitut acceptable de l'alcool, interdit. Dans la première moitié du XIXe siècle, les anglais développèrent la culture du pavot en Inde pour en faire commerce avec la Chine avec laquelle ils échangeaient le thé, ce qui donna lieu aux "guerres de l'opium". Lors de la guerre de Sécession aux Etats Unis, une large utilisation d'opium entraîna de nombreux cas de dépendance. Production : Les principales régions de production de l'opium sont
le Moyen Orient, avec deux zones principales de production :
le Croissant d'or (Afghanistan, Iran, Pakistan) qui produit environ 1400 tonnes d'opium par an permettant la fabrication de 140 tonnes d'héroïne. L'essentiel de l'héroïne fabriquée est consommée dans les pays producteurs et environ 15 tonnes sont exportées vers l'Europe et les Etats Unis. Récemment, le régime des talibans, en Afghanistan, a décidé (en signe de bonne volonté vis à vis des Etats Unis) de réduire de façon drastique la culture du pavôt,
la plaine de la Bekaa au Liban, qui produit environ 6 tonnes d'héroïne, en majeure partie exportée vers l'Europe et les Etats Unis.
l'Asie du Sud Est, avec essentiellement le Triangle d'or : Birmanie, Laos, Thaïlande, où le pavot est cultivé en altitude. Le trafic dans cette zone est sous contrôle des " syndicats " de Hong Kong (triades chinoises), Bangkok et Macao. Cette région produit plus de 1500 tonnes d'opium par an.3. le Mexique, qui produit 50 tonnes d'opium par an (soit 5 tonnes d'héroïne), exportées vers les Etats Unis
certaines anciennes républiques de l'Union soviétique : Ouzbékistan, Ukraine, Biélorussie, Tadjikistan
Les principaux trafiquants internationaux d'héroïne, fabriquée à partir de l'opium, sont les triades chinoises, la mafia, les narcotrafiquants mexicains, les cartels colombiens ? Lorsque les pétales de pavot tombent, la capsule est incisée : un liquide blanchâtre apparaît, qui est gratté au couteau. Ce liquide prend une couleur brun foncé, à odeur écœurante. La pâte obtenue est traitée pour obtenir l'opium raffiné. Celui ci, bouilli et réduit en poudre peut être consommé tel quel, par voie orale ou fumé.
* La France est également un pays producteur de pavot, destiné à l'utilisation médicale (production essentiellement de morphine, codéine, buprénorphine) Autres noms : Ah-pen-yen, Aunti, big O, black pills, black stuff, blue velvet (elixir parégorique), chandoo, chandu, China, Chinese molasses, Chinese tobacco, chocolate, Cruz, dover's powder, dream gum, dream stick, Dutch courage, easing powder, fi-do-nie, gee, God's drug, God's medicine, gondola, goric, great tobacco, Gueuze blanche, gum, hop, Indonesian bud, joy plant, midnight oil , mira, O, O.P., Op, ope, parégo (pour elixir parégorique), pen yan, pin gon, pin yen, P.O., poppy, pox, rachacha skee, tar, toxy, toys, yen shee, yen shee sney.
oxybate de sodium
sédatif ; utilisé en médecine en France depuis plus de trente ans comme anesthésique général ; nom de spécialité en France : Gamma-OH®, dans d'autres pays, il porte les noms d'Alcover®, Somsanit® en Allemagne, Hidroxibutirato°®. Développé en France par Henri Laborit, il a été popularisé depuis quelques années aux Etats Unis comme anabolisant, aphrodisiaque, pour les troubles du sommeil, comme supplémentation naturelle, comme antidépresseur, etc., aucune de ses soi-disant propriétés n'étant d'ailleurs démontrée. Statut : stupéfiant en France; psychotrope, tableau IV, sous contrôle international. Autres noms : acide hydroxybutyrique, anétamine, cherry menth, date rape drug, easy lay, Fantasy, gammahydrate, gammahydroxybutyrate, GBH, Georgia Home Boy, GHB, Grievous Bodily Harm, G-riffick, hydroxybutyrate de sodium, liquid E, liquid Ecstasy, liquid X, Natural Sleep 500, nature's quaalude, organic quaalude, salty water, scoop, soap, Somatomax PM, zonked.
oxycodone
opiacé, utilisé en médecine comme antalgique (traitement de la douleur). Noms de spécialité : Eubine®, Oxycontin®. Statut : stupéfiant, tableau I, sous contrôle international. Autre nom : percs.
P
pasta
Pâte-base obtenue après la 1ère transformation chimique des feuilles de coca lors du processus de raffinement de la cocaïne. Elle est obtenue en mélangeant les feuilles de coca avec divers composés : kérosène, essence, chaux, etc. Le mélange est piétiné pendant des heures jusqu'à obtention de la pâte.
pentazocine
opiacé de synthèse, agoniste-antagoniste, utilisé en médecine comme antalgique Nom de spécialité : Fortal®. Statut : stupéfiant en France; psychotrope, tableau III, sous contrôle international. Autre nom : Ts and blues.
péthidine
opiacé de synthèse, utilisé en médecine comme antalgique, il est parfois vendu clandestinement pour de l'héroïne. Nom de spécialité (en France) : Dolosal®. Statut : stupéfiant tableau I, sous contrôle international. Autre nom : MPPP.
peyotl
Nom d'un cactus d'Amérique centrale contenant de la mescaline, principe actif hallucinogène. Autres noms : peyoti.
phencyclidine
hallucinogène de synthèse. Son utilisation en médecine a été abandonnée depuis des années en raison de ses effets hallucinogènes et dissociatifs puissants, proches de ceux de la kétamine. Statut : psychotrope, tableau II, sous contrôle international. Autres noms : AD, ace, amoeba, angel, angel dust, angel hair, angel mist, angel poke, animal trank, animal tranquillizer, aurora borealis, black dust, black whack, blue madman, boat, busy bee, Cadillac, CJ, cliffhanger, Cozmo's, crazy coke, crazy Eddie, crystal, crystal joints, crystal T, crystal tea, cycline, cyclones, Detroit pink, devil's dust, dipper, D-LSD, DOA, do it Jack, drink, dummy dust, dust, éléphant, elephant tranquillizer, embalming fluid, energizer, earth, fake STP, flatliners, fresh, good, goon, gorilla biscuits, green leaves, green tea, heaven and hell, high, hinkley, hog, horse tracks, horse tranquillizer, jet fuel, K, kaps, kay jay, K-blast, killer joints, killer weed, KJ, kools, kools sherms, krystal, krystal joints, KW, leaky bolla, leaky leak, lemon 714, lethal weapon, little ones, lovely, mad dog, madman, magic dust, mean green, mint weed, mist, monkey dust, monkey tranquilizer, more, new acid, new magic, niebla, ozone, PCP, peace, PeaCe Pills, peace weed, peep, Peter Pan, pig killer, pink panther, pink robots, pink wedge, pink witches, pit, polvo de angel, polvo de estrellas, poudre d'ange, poussière d'ange, purple rain, rocket fuel, scaffle, scuffle, selma, sheets, sherm, sherman, skuffle, snorts, soma, spares, supercools, superweed, surfer, synthetic cocaine, T, TAC, TIC, tranks, wet dadies, whacky weed, white horizon, wolf, wooble weed, worm, zombie dust, zombie weed.
poppers
Nitrites volatils ; un des termes les plus utilisés pour désigner ces derniers, en référence au bruit (pop) que fait l'ampoule lorsqu'on la casse (nitrite d'isobutyle, nitrite d'amyle).
protoxyde d'azote
Utilisé en médecine comme anesthésique, il s'agit d'un gaz plus connu sous le nom de gaz hilarant. Dès sa découverte, ses propriétés "hilarantes" ont été découvertes : il était alors très souvent utilisé par les chirurgiens, anesthésistes, infirmiers de bloc opératoire après les interventions chirurgicales pour des "parties". Autres noms : blue nun, buzz bomb, gaz hilarant, laughing gas, nitrous, shoot the breeze, whippets.
psilocine
Une des substances actives, avec la psilocybine, des champignons hallucinogènes. Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. Autre nom : psilo.
psilocybine
Une des substances actives, avec la psilocine, des champignons hallucinogènes. Statut : psychotrope, tableau I, sous contrôle international. Autre nom : psilo.
psychotrope
Se dit d'un médicament ou d'une substance capable de modifier le comportement psychique. Ce terme désigne également le classement international de diverses substances, qui comporte quatre tableaux (de I à IV, le tableau I correspondant à la réglementation la plus sévère). Ce classement réglemente la fabrication (ou la culture), l'importation, l'exportation, la prescription de divers médicaments ou substances. Comme pour les stupéfiants, la réglementation internationale doit être respectée par les états signataires de la convention de 1961. Mais chaque pays a le droit de surclasser une substance, c'est à dire de l'inscrire dans un tableau dont la réglementation est plus sévère.
Cannabis ; terme utilisé à l'origine en Californie pour désigner une technique de culture permettant d'obtenir un cannabis très concentré ; par extension, désigne l'herbe. Mot souvent utilisé en France.
n.m. gâteau dans lequel on ajoute, lors de la préparation, du cannabis. L'absorption de cannabis par voie orale entraîne par rapport à l'inhalation
des effets d'apparition plus retardés mais de durée plus longue.
stupéfiants
Substances et médicaments classés, pour lesquels la fabrication, l'importation, l'exportation, la prescription sont strictement réglementées, aux plans national et/ou international. Comme pour les psychotropes, la réglementation internationale doit être respectée par les états signataires de la convention de 1961. Mais chaque pays a le droit de surclasser une substance, c'est à dire de l'inscrire dans un tableau dont la réglementation est plus sévère. Autres noms : hard stuff, narcs, stups.
Y
yohimbine
Principe actif excitant contenu dans un arbre africain, Yohimbe. Généralement prise sous forme de tisanes, elle est surtout connue pour ses soi-disant propriétés aphrodisiaques.